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  Aerylis, ou l'histoire d'une sentence divine !

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-Aerylis-

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MessageSujet: Aerylis, ou l'histoire d'une sentence divine !    Aerylis, ou l'histoire d'une sentence divine ! Icon_minitimeJeu 15 Juil - 11:32

Tout commença en Martalo 638...

Aerylis.
Mon nom. Mon identité. Il est moi, et je suis lui. Un nom qui me colle à la peau et qui me représente.
Un nom chargé d'histoire.

J'étais une petite Fecatte ayant pour vocation de naviguer sur les mers en quête d'aventure, de gloire et de richesses avec mon équipage et ma flotte. J'avais le commandement de toute la marine de notre clan, le clan des Pirates Noirs de Jörkland (qui est le nom de nos terres.). Étant fille unique de l'ancien capitaine de la flotte, j'ai fini par hériter de sa place à sa mort lors de la bataille de l'île de Moon.

Ah, je me souviens de ce jour, je n'étais âgée que de 13ans à l'époque. Mon père m'avait ordonné de rester cachée dans sa cabine, comme d'habitude lorsque les combats se sentaient. Sauf que cette fois-ci, je sentais que ça n'allait pas être comme d'habitude.

Plus jamais.

Je regardai par le hublot de la cabine ce qui se tramait dehors. La bataille faisait rage, le feu était omniprésent et s'élevait dans la douce noirceur de la nuit. Tout n'était que confusion, le bruit des lames et des cris retentissait au dehors.

Tout à coup, je le vis.
Une vraie montagne. Un guerrier de 3 mètres de haut, musclé comme un bœuf et armé d'une longue épée crantée et dégoulinant de sang.
Un ennemi, NOTRE ennemi numéro un.
Le temps lui-même semblait s'être arrêté autour des deux belligérants en chef. D'un côté, cette masse de muscles, de l'autre, en face, mon père, tout frêle à côté de lui mais armé jusqu'aux dents, possédant une détermination sans limite.

C'est sur le sable rouge sang qu'ils s'élancèrent tous deux en courant, en poussant de grands cris. Arrivés au corps à corps ils se mirent à se battre comme des Mufafah en quête d'un repas à se mettre sous la dent : Enragés, déterminés et jamais rassasiés. Chaque coup était esquivé par d'habiles parades plus précises les unes que les autres.
C'était un combat que je n'avais jamais vu auparavant, jamais je n'avais ressenti une telle rage de vaincre dans un combat, jamais je n'avais vu une telle rapidité d'exécution d'enchaînement. J'en était scotchée au hublot.

Malheureusement, au bout de plusieurs heures de combat, la fatigue se ressentait chez les deux combattants. L'armoire à glace qui servait d'ennemi avait de longues coulées de son propre sang (du moins je crois...) sur son visage et son visage était crispé par la colère. En effet le combat n'était pas comme il devait le supposer, mon père étant un excellent bretteur (ce dont je ne suis pas peu fière !) ce qui rendait l'affront vachement plus intense. Comme son inverse, mon père arborait un sourire insolent afin de déstabiliser l'ennemi. Il n'empêche qu'il était lui de même couvert de sang...
Ils s'étaient arrêtés afin de reprendre leur souffle, à environ trois mètres l'un de l'autre, allongés à même le sol après un commun arrangement.
Mais contrairement à toute loyauté, l'Ennemi parvint à se relever, contournant le précédent accord. Ramassant son cimeterre qu'il avait laissé par terre, il se mit à s'avancer une fois de plus vers mon père qui avait toujours les yeux au ciel, contrôlant sa respiration avant de reprendre le combat. Arrivé au dessus de la tête de mon père, les expressions étaient inversées. C'était lui qui souriait, désormais.
Et sans plus de paroles il lui planta son arme dans le ventre. Le combat était gagné pour eux.

Cette douleur foudroyante, je la ressentais moi même désormais. Mon père était décédé, qu'allais-je devenir sans lui? Qu'allait-il se passer maintenant?
Alors prise d'une rage soudaine et compréhensible je me saisis de la dague que mon père m'avait offerte à mes dix ans, en me promettant de ne m'en servir qu'en cas d'urgence.

Et il me semble que là, c'était un peu plus qu'une urgence !

J'essayai d'ouvrir la porte à grands coups de pied. Fermée à clef ! Heureusement qu'après de longues années je connaissais n'importe quel détail du navire ! Après un habile crochetage de la serrure de ma part grâce à ma petite dague, je sortis en trombe et débarquai sur la plage.
Je le vis. C'était à moi de venger feu mon père, mort au combat par sa faute (même si c'est nous qui voulions envahir l'île, mais c'est un détail ça !).
Je l'interpelle, il se retourne.

Et je lui lance ma dague dessus. Un tir de vingt pieds d'écart. Un tir horriblement précis.

Mortel.

Je vis tourner ma lame au ralenti, dans une courbe parabolique extraordinairement nette. L'Ennemi n'a eu le temps de rien faire, et se vit transpercer le plein milieu du front par ma lame. Un tir parfait.
L'homme bestial s'effondre, mortellement touché. La bataille était finie, un nouveau départ semblait devoir être de mise...
Mais comment?

Soudain, des hommes que je reconnus comme membres de l'équipage de mon défunt père viennent me serrer dans leurs bras, des larmes coulant sur leurs visages meurtris. Larmes de joie car c'était fini, larmes tristes à cause de la mort du capitaine et de la perte de leurs proches. Les Pirates Noirs de Jörkland sont une vraie famille, et c'est dans ces moments qu'on peut le voir.

Pour la suite, j'ai été nommée à l'unanimité Capitaine du clan et par conséquent de notre flotte. C'est pas sans émotion intense que j'acceptai ce poste. Toute mon enfance j'avais étudié les cartes, l'art de la navigation, des aléas météorologiques, des cordes et des voiles, et tout le monde en est conscient : Je ne suis pas une débutante en navigation marine !
Et j'allais le leur montrer...

Voila pour le passé.

A suivre...
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-Aerylis-

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MessageSujet: Re: Aerylis, ou l'histoire d'une sentence divine !    Aerylis, ou l'histoire d'une sentence divine ! Icon_minitimeJeu 15 Juil - 11:33

Par la suite, on me considéra comme digne héritière du plus fabuleux des Capitaines de toutes les mers.

J'avais réussi à obtenir la confiance de l'ensemble de mon équipage, et surtout de mon fidèle second qui fut autrefois mon précepteur personnel. A ce jour, l'élève avait dépassé le maître et il ne pouvait qu'admirer ma prestance à la barre, mon tricorne ornant mes longs cheveux blonds.
Mon second était tout pour moi sur ce navire : mon confident, mon second père. Sans lui je serais partie en dérive totale en mer, plongée dans ma déprime. Mais il sut me redonner le moral et me convaincre de continuer.

Il me manque, maintenant.

Trois ans plus tard...

J'étais désormais âgée d'environ seize printemps. Si petite et immature j'étais auparavant, une assurance infinie était maintenant présente dans tout mon être. Plus aucun doute, plus aucune hésitation ne m'habitait.

La vraie aventure allait pouvoir commencer !

Car pendant trois ans, nous nous étions contentés de petites escapades sur les flots, de petits pillages, on narguait les milices mais rien de bien extravagant. Les hommes commençaient à s'ennuyer mais comprenaient que j'étais en apprentissage.
Mais maintenant, j'avais envie de suivre la voie de mon père : Plus que des pirates, des conquérants, débarquant sur les îles et combattant jour et nuit pour conquérir le territoire et accroître ainsi notre gloire qui n'est déjà pas peu faible.

Et il faut savoir que notre clan n'était pas si petit que ça, on parlait de nous dans les journaux, on voyait nos propres têtes sur les affiches qui ornaient les murs des villes.

Et ça nous faisait rire.

Mon premier objectif avait été de prendre l'île de Moon. C'était obligatoire d'un côté, il fallait bien commencer là où on s'était arrêtés. Enthousiasmer l'équipage n'a pas été dur, pour eux aussi le capitaine comptait beaucoup et ils détestaient par dessus tout rester sur une défaite.
Ainsi donc, nous partîmes joyeux et fixant notre but en direction de l'île.

Arrivés sur l'île, nous fûmes déçus. Juste un petit camp de Bontariens était présent.

Un petit camp.
3000 hommes.

Autrement dit, en deux petites heures c'était réglé, et notre drapeau noir et rouge désormais célèbre flottait arrogamment sur un haut Kokoko.
Nous n'avions subi que de très faibles pertes (il faut dire, vu le niveau des Bontariens... je n'ai rien contre eux mais leur réputation n'est plus à faire !), le peu de déception de l'ancienne défaite sur certains de mes hommes avait totalement disparu, le nouveau départ était donc complet.

Par la suite, nous avons repris la Côte d'Asse, vogué sur la Mer Kantil, partis faire escale sur la petite île glacée de Sakai. Que de bons moments en somme.

Mais un triste soir de Jouillier tout allait basculer.

Nous rentrions de Sufokia où nous avions un rendez-vous en tout honneur avec la dame d'ici-bas et son peuple en signe de reconnaissance.
J'entends donc par là une joyeuse beuverie. (C'est étrange de parler de ça quand on à que 16ans, mais je bois aussi !)

Quand tout à coup sur les flots, une tempête éclata. Des rouleaux se formaient, les nuages noirs s'amoncelaient au dessus de nos têtes. Jusque là, rien de trop inhabituel, nous y étions habitués. Ça surprend un peu au début, mais on s'y fait rapidement au bout d'un certain temps.
Et puis, comme je le disais, on est pas des mauvais en navigation !

Là où tout bascula, c'est au moment où les instruments commencèrent à se dérégler complètement... La boussole ne montrait plus le nord, mais le sud-est. Et ça je ne le compris que beaucoup plus tard, après tous les évènements.

Et vous savez ce qu'il y a au sud-est de Sufokia?
Non?
Eh bien nous non plus...

Nous continuâmes notre voyage, croyant que nous étions en direction de chez nous, esquivant les grosses vagues et passant par delà les remous turbulents.
Je fis venir mon second pour me remplacer à la barre et tenir le cap tandis que j'allais roupiller un peu.

Le lendemain, la mer était redevenue calme, et le soleil brillait. Pas de terre en vue, la boussole était toujours complètement déréglée, et on était tous inquiets...
Vers midi, nous entrâmes dans une zone pleine de brouillard qui nous empêchait de voir à plus de deux mètres de longueur. Dans ces cas-là, une seule technique de navigation est possible : On va ou on peut. Donc je continue tout droit.
Quand, dix minutes plus tard, une violente secousse secoua notre navire (le navire en tête de la flotte donc, les autres suivant derrière nous).

On venait de toucher terre !

Nous semblions avoir découvert une terre inconnue de tous pour l'instant. Je déployai l'échelle afin de pouvoir descendre du navire. Je descendis la première, en toute bonne capitaine, c'était à moi de prendre les risques pour protéger mon équipage.
Et au moment même où la pointe de mon pied toucha le sol, tout brouillard s'évapora, nous laissant ainsi la possibilité d'observer où nous nous trouvions.

C'était un sol de gros galets brûlants par le soleil, qui lui-même dégageait une chaleur étouffante. On aurait jamais cru qu'il aurait pu y avoir du brouillard trente secondes plus tôt. Même le ciel était vide de tous nuages.

C'était tout pour le moins étrange.

Mais ce qui m'inspirait le moins, c'était ni le sol, ni le ciel, mais ce qu'il y avait entre les deux, devant moi.

Un portail gigantesque de couleur or, imposant, majestueux se tenait devant mes yeux, muni d'une fine poignée d'argent. Je fis signe à tous les Pirates de descendre de leur navire afin de me rejoindre à terre, et je leur tins ce discours :

"Pirates !
Nous voila dans un lieu inconnu, inexploré pour le moment. Notre boussole a rendu l'âme, comme beaucoup d'autres personnes avant elle !
Nous voila devant cette porte dont on ne sait pas où elle va nous mener, et aujourd'hui est sûrement la meilleure aventure de notre existence à tous !
Nous avons toujours été unis quelles que soient les circonstances. Êtes-vous tous prêts à me suivre?"

Ce qui entraîna de vifs cris d'approbation dans mon auditoire.

Je me retournai, et à peine je touchai la poignée que les portes s'ouvrirent.

Doucement.

Révélant une route de... nuages.
J'y essayai d'y mettre le pied, après tout, plus rien ne peut m'étonner. Surtout ici.

Et étonnamment, je pouvais marcher dessus, on aurait dit que je marchais sur des coussins. J'incitai donc tout le monde à me suivre.
Le chemin montait en pente douce pendant une dizaine de minutes, et au bout de ce chemin nuageux se tenait un magnifique palais, resplendissant de toute sa hauteur.

Quand soudain, les portes du palais s'ouvrirent devant nous, révélant une femme d'allure altière, de trois mètres de haut, un bâton à sa main droite et un bouftou (à l'échelle, soit un mètre de hauteur à lui aussi...) à son pied gauche.

Rassemblant mon courage, je la saluai avant de lui demander qui elle était.

"Qui je suis?" répondit-elle en riant. "Je te suis depuis que tu es enfant, comme j'ai suivi tes parents et leurs parents avant toi. C'est étonnant que tu ne me connaisses pas, néanmoins sache que je suis ...

...Feca. La déesse Feca"

A suivre...
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-Aerylis-

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MessageSujet: Re: Aerylis, ou l'histoire d'une sentence divine !    Aerylis, ou l'histoire d'une sentence divine ! Icon_minitimeJeu 15 Juil - 11:35

"Feca. La déesse Feca"

Ces mots résonnaient dans ma tête comme une révélation, quelque chose de nouveau, de frais.
Ainsi donc c'était à elle que j'adressais mes prières depuis ma petite et tendre enfance, c'est à elle que je devais tout.

"Sache que c'est moi qui ai lancé cette tempête sur vous afin de vous faire venir ici, chez moi.

Tu as été une remarquable disciple jusqu'à ce jour, petite Aerylis. Notamment par l'assassinat de ton principal ennemi à Moon il y a trois ans de cela afin de protéger les tiens d'une sombre défaite. Je vois en toi une grande protectrice ainsi qu'une grande guerrière, malgré ton jeune âge. Tu as été fidèle envers moi durant tes seize années de vie sur ce monde."

- Où voulez-vous en venir? lui répondis-je franchement

- C'est en même temps facile est compliqué à dire à la fois. Je te propose de devenir prophétesse de mon culte à travers le monde. Par le biais des pirates tu pourras voyager en mer mais en plus des conquêtes, de la gloire et de la fortune caractérisant les batailles que vous menez, tu pourras convertir les gens afin qu'ils nous rejoignent pour la victoire du Bien, de la protection et de la sagesse. Si tu acceptes, je te donnerai de grands pouvoirs afin d'étendre ta crédibilité auprès de tous, bien entendu.

"Bien entendu... Ça parait facile dit comme ça..."

J'allais accepter vivement, prête à tout pour servir ma déesse vénérée, quand, dans un grand halo de lumière rouge, une autre personne de la même hauteur apparut à côté de le Grande Protectrice. C'était un homme, barbu, aux cheveux drus et noirs, et habillé d'une longue toge noire.

Effrayant.

Sa voix même confirmait mes pensées : sombre, effrayante, d'outre-tombe.

"Qu'entends-je là? Ma propre fille, déesse de son état aurait besoin d'une petite fille pour s'aider ? Qu'est ce que c'est risible et pitoyable à la fois, elle qui doit rester dans les cabines de bateau pendant que les autres se battent !"

- Djaul ! C'est au contraire une de mes meilleures disciples, elle a vengé son père devant toute une armée, protégeant ainsi son futur équipage de la mort, tu ne trouves pas ça bien toi? Ce qu'elle a fait est remarquable, tout simplement !

Ce discours m'a émue, moi, petite disciple je me trouvais comblée d'éloges par ma déesse...

- Je confirme mes dires, répondit le démon froidement. Et puis la protection est un concept tellement lâche, rien ne vaut la barbarie, le goût du sang sur un champ de bataille, l'écrasement de ses ennemis jusqu'au dernier. Ça c'est de la vraie guerre. D'ailleurs, dans ton culte, c'est la bataille au bâton qui est prônée, pas le lancer de dague, n'ai-je pas raison? J'avais regardé le dernier combat de son poltron de père contre cet homme. Aucune technique de combat, rien. C'est pathétique de voir autant de faiblesse venant d'un homme comme lui.

La c'en était trop. M'attaquer moi, c'est une chose, mais attaquer mes proches était impardonnable.
Passible de mort ... si Djaul n'avait pas été immortel.

- Djaul ! Tu sembles me connaître, mais je ne te connais pas. Seuls les récits de mon père et de l'équipage ont contribué à me faire une image de toi qui se confirme à présent. Tu n'es qu'un être abject qui vit pour torturer, pour mépriser, pour détruire tout ce qui passe sous ton passage. Aussi, mon père était un courageux et bon capitaine, n'importe qui derrière moi de l'équipage pourra vous l'affirmer. Bien que je sois jeune mon passé a déjà été plus que dur et je suis fière d'être la fille d'un tel homme. Je sais aussi que toi et Feca être rivaux depuis la nuit des temps, tels le Mal et le Bien. Moi-même ne suis ni pour l'un, ni pour l'autre mais pour la justice et l'équilibre, mais je resterai toujours fidèle envers celle à qui je dois tout.

J'en tremblais de fureur, ça devrait pas être permis une cruauté pareille... Et je n'avais encore rien vu.

- Alors comme ça, misérable moucheronne tu oses me parler et même m'insulter. Ne t'aurait-on jamais appris aucun respect? Eh bien sache que l'affront envers un dieu démon est généralement condamnable de mort. Mais rien que pour toi, je vais établir un jugement personnalisé. Rien que pour toi, n'en es-tu pas heureuse?

Et il partit dans un grand rire. Feca était en pleine réflexion, mais je savais qu'elle ne pourrait rien faire, le risque étant de déclencher une guerre divine ce qui serait terrible pour l'avenir du monde.

- Voila ce que je vais faire. Sois contente, je ne tuerai personne. Je vais t'expédier dans un autre monde gouvernée par Mylaise, une déesse complètement allumée qui s'est essayée au chant et qui a lamentablement raté. Bien sûr, tu te retrouveras sans rien, sans navire, sans équipement aucun, telle une naufragée. Les membres de ton équipage auront moins de chance que toi. Je vais les condamner à une immobilité éternelle, contraints de répéter à jamais les mêmes phrases aux gens qui passeront devant eux. Les gens connaitront leur nom mais plus leur passé, des Pirates Noirs de Jörkland on ne les appellera plus que des... PNJ, et tu pleureras en passant devant eux durant tes voyages futurs. Enfin je te laisse ta mémoire afin que tu puisses raconter aux autres personnes un autre récit sur moi !

Et il repartit dans un grand rire tandis que je m'évanouis avec comme dernière image, la vision de mon second, pétrifié de terreur, et ma déesse qui a tout fait pour moi depuis toujours.

--------------------

Tout est noir. Je semble allongée à même le sol sur un sol pavé que je semble reconnaître comme celui d'un lieu que je ne connais que trop. Le Port de Madrestam, si ça se trouve rien n'a changé et ce que j'ai vécu n'était que pure fantaisie. Mais la légèreté au sens propre que j'éprouvai confirmait mon absence d'équipement aucun, j'était habillée simplement de ma chemise rouge, de ma jupe noire et de mes sandalettes habituelles. Mon tricorne, ma dague, mon baton, tous mes biens autres avaient disparu.
Quand tout à coup je vis au loin mon second, Squale Lerouge, vêtu lui aussi de rouge et de noir. Heureux de le voir en vie, je cours vers lui et je le salue.

- Vous versez de la mort aux rats dans du venin de cobra. Pour adoucir le mélange, pressez trois quartiers d'orange...

- Mais, mon vieux, ça ne veut rien dire ce que tu racontes là. N'éprouves-tu aucune joie de me retrouver?

- Vous versez de la mort aux rats dans du venin de cobra. Pour adouc...

NOOOOOOOOOOON !


---------------------------

Epilogue : Me voila maintenant dans un monde que je ne connais pas, sans équipage et avec une profonde tristesse dès que je rencontre l'un d'eux. Mais un jour, je sais que je reprendrai la mer, et j'irai voir Djaul pour qu'il paye pour ce qu'il nous a fait à tous. En attendant, certaines nuits j'entends en rêve la voix de Feca qui me réconforte et qui me guide...
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