Aewing, ou le Soulèvement des Pandawas...

Bonjour à toutes, bonjour à tous.

J'ai donc l'honneur d'être le premier à me présenter.
Voici donc l'histoire du petit Aewing.

Episode 1

*Un ménestrel entre sur scène armé d'un luth, mais contre toute attente, Aewing en personne arrive et ne fasse sortir à grands coups de pieds dans le train*

-Bref ! C'est moi qui parle !
Donc. Commençons.

"Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je ne suis pas un disciple de Pandawa depuis toujours. Complètement pas d'ailleurs. Je suis en réalité natif de parents... Iop !
Vous m'avez bien entendu. Enfant j'étais un Iop.
Nous habitions dans une petite maison à Sufokia, ma soeur Xanwing, mes parents et moi, à côté de la mer. La vie était belle, le monde était calme. Tout était bien, en somme.
Comme tout Iop qui se respecte, je passais la plus grande partie de mon temps libre à m'entraîner à me battre : contre mon père, contre des pious, contre ma soeur. Vous voyez donc le topo.

Tout était bien, je disais, jusqu'au jour sombre ou la guerre vint chez nous. Nous savions qu'une guerre entre les deux grandes cités de Bonta et Brâkmar faisait des ravages, mais mes deux parents avaient préféré rester à l'écart afin de pouvoir vivre tranquillement.
Ce jour-là, par une froide soirée d'hiver, alors que la maisonnée commençait à s'endormir, nous entendîmes des bruits de pas s'approchant de chez nous.
Trois coups terrifiants, secs cognèrent contre la porte. Trois coups, sans appel qui ne laissent aucune autre possibilité que d'aller ouvrir, apeurés. Je me levai de mon lit en cachette pour voir ce qui se tramait.

Mon père vint à ouvrir. C'était deux Guerriers de Brâkmar. La ça commençait à sentir le roussi. Ils saisirent mon père et l'emmenèrent de force dehors. C'est dans un tourbillon de flammes que les trois personnages disparurent... Ils avaient du prendre une Potion de Cité.
D'un coup ce fut la panique à la maison : Ma soeur était en pleurs, ma mère en plein désarroi et moi, totalement abasourdi, me demandant ce qu'il se passait réellement.
Ma mère m'entraîna vivement devant le Zaap du village. Je commençais à comprendre la suite...

--"Je n'ai pas le temps de t'expliquer, mon petit Aewing, je vais devoir t'envoyer chez un vieil ami. Tu verras qu'il n'est pas comme nous... pour la bonne raison qu'il n'est pas un Iop. Il va t'apprendre tout ce que tu dois savoir sur le monde tel qu'il est. Pour ce qui est de ta soeur et moi, je vais envoyer ta soeur chez un autre ami, tandis que moi-même partirai à la recherche de ton père. Je ne pourrai jamais plus vivre sans lui, tu comprends?"

Et sans attendre ma réponse, elle me poussa dans le tourbillon bleuté du zaap de Sufokia...

A suivre...

Et voila la suite, merci pour les commentaires.

Episode 2

*Aewing part du bar, et remonte sur l'estrade*

"Donc, après ce court intermède alcoolisé et plutôt plaisant, nous pouvons reprendre.
Souvenez-vous, je m'étais arrêté au moment où ma chère mère Iop me pousse dans le Zaap, puis plus rien..."

"J'étais allongé quelque part, je ne sais ou. Tout était noir, comme si le soleil s'était couché plus tôt que d'habitude. Aucune trace de lumière. Je me croyais mort jusqu'à ce qu'une idée me vint soudain (chose étrange pour un Iop, je le rappelle) :
Et si j'ouvrais les yeux?...

C'est ce que je fis. Tout doucement je laissais la lumière envahir mes globes oculaires. Les couleurs tendaient plus vers le blanc et le vert. C'est alors que je commençai à émerger que...

-"BOUH !"

Une grosse tête d'ourson blanche et noire avec des grands yeux se tenait a l'envers, au dessus de moi. Je ne vous raconte même pas le cri que j'ai poussé tellement la frayeur fut grande. Lui, par contre ne semblait aucunement effrayé par mon cri en retour.

-Ou suis-je? demandais-je ne plus naturellement du monde.
-Te voici à Pandala, petit Iop ! Je t'attendais ! Mon pôpa il m'a dit qu'il avait recu un message d'une amie et tout... et en gros je dois t'amener à mon pôpa, dit l'ourson qui visiblement avait oublié son texte...
-Bon bah d'accord, allons-y...
Je me levai avec difficulté (c'est qui celui la?) et me mis à marcher tout doucement, essayant de surmonter mon mal de crâne...Mal de crâne que l'ours semblait trouver normal, comme si il y était habitué...
Je me trouvai en pleine forêt, une forêt pleine d'arbres fins et souples.

-C'est des bambous, me dit-il, voyant que je jetais un regard étonné sur ces arbres que je n'avais jamais vus. Ce sont les arbres de chez nous, c'est comme ça, ça doit être à cause du climat.
Nous marchâmes pendant une dizaine de minutes, à travers les bois, entre les arbres. Un vrai labyrinthe !

C'est la que nous nous arrêtâmes devant un grand bâtiment fait entièrement de "bambou". Il y avait des tours, une herse, des meurtrières prévues, des fenêtres...TOUT !
Le paradis d'un iop en mode arbres quoi...

D'un coup, le pont levis descendit et l'ourson commença à courir vers la grande porte centrale. Étonné je me mis à le suivre.
Il tapa 3 coups de son petit poing poilu sur la porte, qui se mit à s'ouvrir toute seule. Quand une grande porte de 4mètres de haut s'ouvre devant vous, je peux vous garantir que ça ne part pas facilement de votre esprit...

La pièce sur laquelle donnait cette immense porte était... immense aussi, en fait. Telle une grande salle de cérémonie toute vide.
Ou presque...

*Suite au prochain épisode*

En effet, sur un haut trône incrusté de pierres précieuses, était assis ce qui semblait être comme l'ourson, mais en plus gros, et plus vieux... Beaucoup plus gros et plus vieux ! Il était affalé sur son siège, surplombant la salle de toute la hauteur...

- "Bonjour à toi, petit Iop..."

Episode 3

Je m'étais agenouillé devant ce souverain tel que mon père me l'avait enseigné. Penser à lui était en même temps douloureux. Il fallait que je m'en remette.
Le gros ours reprit d'une voix colossale et grave, en riant :
- "Relèves-toi petit Iop. Je vois que tu as appris les bonnes manières mais tu pourras t'en passer auprès de moi. Ce n'est pas la peine.
Et il se remit à rire à gorge déployée, comme si c'était une mauvaise blague.
Je m'autorisai à poser directement les questions qui me hantaient...
- Excusez-moi, sire, mais je n'ose comprendre où nous nous trouvons, qui vous êtes, pourquoi ça sent les arbres...
- Ah oui, ça doit être dur d'assimiler tout ça en même temps quand on est un Iop... Eh bien, sache que tu te trouves à Pandala, au royaume des... Pandawa ! Et tu as devant toi le souverain légitime de ces terres. Je me nomme Pandoune, deuxième du nom. Mais je vois que tu as déjà fait connaissance avec mon fils...

Moi qui trouvais le nom assez bidon pour un roi me mis à pouffer doucement. C'est alors qu'il éclata de rire, lui aussi :
- Oui, oui, je sais ! Tout le monde en rit. Moi-même trouve mon nom pathétique, seulement je n'ai pas le choix. C'est comme ça qu'on m'a nommé et c'est comme ça que je me nommerai à jamais. N'as tu jamais ressenti cette émotion-là, que ton nom est collé à toi, qu'il EST toi? Mais au fait, comment te nommes-tu?

- Mon nom est... Aewing.

- C'est un nom puissant et chargé de promesses. Portes-t-en digne. Peu de gens ont la chance de porter ce genre de noms, peut-être est-ce de l'elfique, je ne sais pas...
- Sachez que je suis fier de le porter et que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l'honorer...
- Bien ! Maintenant je vois que tu as l'air d'être fatigué par ta journée. Viens te reposer dans une des chambres du palais, mon valet Jean-claude Pandame te guidera, dit-il en me désignant un des Pandawas (ou Pandas, comme le roi m'avait indiqué, c'est plus simple à retenir) se trouvant près de la porte.
Bonne soirée.

Approuvant totalement les dires du Pacha Panda je me mis à suivre Pandame, qui me guida vers les chemins étranges du sommeil.

Après mon départ, Pandoune II fit venir un vieux panda auprès de lui et lui chuchota ces mots :

- "Celui-là, il nous le faut ! Il est fort, son coeur est pur, et il est... potentiellement bourrin ! Il fera partie de l'élite... il SERA l'élite !"

A suivre...

Episode 4

La nuit fut tout simplement incroyable. Le bruissement des feuilles passant par la fenêtre... enfin ce qui servait de fenêtre, l'air frais rentrant dans la chambre, le duvet en plumes de piou... c'était divin.
Le réveil fut par contre légèrement plus brutal. Le même Panda qui m'avait amené me coucher vint, alors que le Soleil commençait lui-même à se lever, avec un tonnelet marqué de quatre chiffres, sûrement le numéro du tonneau : 1664.
Je l'avais entendu arriver, en effet gros comme il était la plancher craquait sous ses pas. D'un geste semblant naturel, il me balança le contenu du tonneau sur la figure. Je me retrouvai avec de la mousse plein la tête. Ça n'était pas de l'eau.

-Hé oui, c'est comme ça qu'on réveille les gens, ici ! (Et c'est comme ça qu'on les endort aussi quelquefois...) Tu viens de faire connaissance avec le symbole de notre patrie, notre boisson préférée : La bière. Et sache que c'est pas ça qui manque par ici !

Moi qui étais en train d'émerger doucement fus sur pieds dix secondes plus tard. Effectivement, ça réveille !
Il n'attendit pas que je réponde pour ajouter :

- Je vais t'expliquer ton programme. Comme tout guerrier, il va te falloir pratiquer l'entraînement très matinal. Ensuite tu auras droit à un petit déjeuner. Ensuite prendra place l'entraînement matinal. Déjeuner, puis cours théorique de combat. Vers seize heures, gymnastique, et le soir on finira par une petite séance de méditation, suivi d'une séance de katas, c'est à dire d'enchaînements de coups en forme de chorégraphie relaxative. Comme j'imagine que tu ne comptes pas repartir tout de suite car premièrement tu ne sais pas où aller et en plus tu ne connais rien du monde qui t'entoure, donc ça t'avancerait à rien. Encore une chose : nous ne connaissons RIEN, et STRICTEMENT RIEN de l'art Iop, alors nous allons t'enseigner l'art de chez nous...
L'art des Pandawa !

Les entraînements physiques étaient quasiment similaires à ceux de chez nous : Pompes, assouplissements, travaux de vélocité, équilibre. Seule différence de taille, on ne se bat pas avec une épée mais avec une hache. A savoir qui est le plus bourrin...
Pour les katas, moi qui pensais trouver cela reposant... m'achevait en fait. C'était plus technique que ca ne semblait l'être.
Le soir même, je rentrai complètement exténué de ces journées.

Deux longues années durant ces journées s'enchaînèrent, et chaque jour ma condition physique et mentale augmentait.
Jusqu'au jour ou, à mon lever, je trouvai un parchemin à côté de mon lit, me disant de rejoindre Pandoune II dans la grande Salle...

Tiroli, tirolin, la ville ne peut être bien loin la suite arrive enfin !
Désolé de pas l'avoir mise plus tôt, mais c'est les cours... =/

Episode 5

Donc. Pandoune m'avait convié à le rejoindre dans la Grande Salle au plus vite.
Ce que je m'empressai de faire bien évidemment.

Il était assis sur son trône, comme d'habitude lorsqu'il me recevait, moi son petit protégé. Il se mit à parler d'une voix grave et posée :

- Aewing. Aujourd'hui est un tournant pour ta jeune vie. En effet tu as passé du temps avec nous, tu as découvert notre culture, nos mœurs, pendant ces deux longues années. Et j'ai constaté que tu as bien changé depuis ce jour où tu m'as rencontré, tout désorienté de ces actions répétées qui t'ont contraint de quitter ta demeure.

A ces mots je sentais qu'il allait m'énoncer quelque chose d'important...

Il reprit:
- J'ai en effet des nouvelles de ta famille, de par la milice Brâkmarienne. Tu les croyais sans doute du mauvais côté à cause de l'enlèvement de ton père, mais en fait ce n'est pas le cas. Au contraire. Sache que ta famille y est affiliée depuis des générations. C'est juste qu'ils n'ont pas apprécié le fait que votre famille s'écarte de leur chemin. Ce sont en revanche de très mauvaises nouvelles. Ta mère a été faite prisonnière par les Gardes de la cité adverse peu après son départ du domicile. Elle... est décédée sous la torture. Ton père a péri aussi sous les assauts des gardes Bontariens. Pour ce qui est de ta soeur, il me semble qu'elle est encore dans l'Empire Ecaflip.

Ça y est. Je défaille totalement. Ce pourquoi je me suis entraîné deux ans durant, à fond, a été fait pour rien.

- Cependant j'ai une proposition de la plus haute importance à te faire. J'ai constaté ces deux années durant que tu t'es bien familiarisé avec notre monde, et que tu aurais une place privilégiée chez nous en tant que Guerrier Pandawa. Ainsi voila ma proposition : Je te propose de devenir officiellement et publiquement l'un des nôtres. Ainsi tu auras accès à bien d'autres secrets de chez nous et tu pourras écrire une nouvelle page sur l'histoire de ta famille. Est-ce que tu l'acceptes?

C'est alors qu'un flux d'émotions diverses et variées m'envahissant, une phrase sortie tel un poème gravé dans ma tête à jamais...

- C'est avec joie que je servirai Pandala.

- Bien ! répliqua le roi. Dans ce cas, nous allons préparer la cérémonie immédiatement !

A suivre...